Hopitaux à Ulan Baatar

il fallait bien qu’un de nous deux inaugure la rubrique « coup dur ». Et c’est moi qui ouvre le bal !

Après un long trajet en transiberien, ou dans l ensemble tout s’est très bien passé, avec quelques franches parties de rigolades avec un couple de français et 2 amis belges. Commence alors une dernière torture russe : 5h sans sortir de notre wagon et sans pouvoir aller aux toilettes sous prétexte de contrôle de passeport (qui lui même a duré réellement 1h). Ajoutez à cela le froid, la fatigue et les nouilles en sachets, ce cocktail sympathique a eu raison de moi.

4 jours de brulures intense et de souffrances s’en sont suivis. Parti pour le trek au centre de la Mongolie et n’en pouvant plus, notre guide a du nous ramener à Ulan Baatar. Extrêmement soucieux de ma santé, il appela une de ses amies parlant parfaitement français pour m’aider lors d’un rdv pour : « médecin de femme ».

3h de route + 1h30 d embouteillage plus tard nous arrivons enfin chez une gynécologue qui ne m’examinera même pas. J’ai par contre assisté à un long discours (environ 5 a 6 minutes) en version originale, entre Undraa (notre traductrice) et elle pour finir par : « froid au ventre ? »… Quelle sensation étrange, de se sentir dans la peau de Bill Murray dans « Lost in Translation » (« more intense »).

Le médecin n’étant finalement pas assez qualifié (de son propre aveu), nous voilà en route pour l hôpital Yonsei. Après une analyse urinaire, la sentence tombe : le médecin prend son air sérieux et me précise que tout cela est très grave, mes reins sont atteints, vu mes résultats je dois dormir a l’hôpital, ne pas partir a Katmandu  (encore moins repartir en trek), et envisager un retour en France au plus vite. En prime, obligation de revenir le lendemain matin pour une prise de sang a jeun.

Imaginez nous le soir même, totalement dépites.

Apres plusieurs recherche sur le net (les forums Doctissimo ne sont d’ailleurs pas forcement la meilleure des choses pour se rassurer) et surtout un appel a notre médecin en France, le diagnostic tombe enfin : une cystite, aiguë certes, mais aucun danger vital et surtout  aucun besoin de rapatriement.

Prescription par téléphone, voilà Louis à la recherche d’un sachet introuvable dans la capitale mongole. Re-appel, re-prescription pour d’autres anti-biotiques, cette fois plus facilement trouvables dans les pharmacies de nuit : norfloxacine accompagné de 3 litres de jus de cranberry par jour.

Le lendemain matin déjà mes brulures s’étaient atténuées, mon analyse sanguine étaient saine et nouveau départ avec Bat, notre guide. Depuis les choses vont dans le bon sens !

J’en profite pour remercier vivement notre guide Bat de Nomad Planet qui a été extrêmement compréhensif et réactif, et a su nous faire découvrir malgré tout son pays magnifiques après cet épisode pour le moins désagréable.

Undraa, au dela de ses traductions, son aide m’a été très précieuse, elle a été une présence très rassurante pour moi durant ces 2 jours pénibles.

Notre médecin de France Dr. Wosmer, qui nous a rassuré et pu nous prodiguer de vrai conseils médicaux immédiats.