Vu la complexité de rejoindre Jaisalmer depuis Amritsar, et le désordre engendré par le Republic Day (26 janvier), nous avions décidé de revenir à Delhi pour attaquer le Rajasthan. Pour autant, notre objectif étant Varanasi (Benares), il nous semblait plus opportun d’aller directement le plus a l’ouest pour ensuite repartir vers l’est en faisant des sauts de puces (c’est vite dit) entre chaque destination.
Il nous faudra 17h pour rejoindre Jaisalmer en train (de nuit). Mais nous ne regrettons pas une minute l’effort d’aller aussi loin a l’ouest du pays. Nous sommes ici dans un autre pays encore. Pas loin du bled. Le fort nous ecrase de son emprise et il nous parait impensable de dormir a l’extérieur malgré certaines contre-indications. De l’intérieur c’est encore plus beau, et la visite du palais est un bonheur. Nous partons dès le lendemain pour un mini-trek dans le desert voisin. Après une nuit à la belle étoile sous une tonne de couvertures, des space cookies offerts par un duo d’anglaises délurées et quelques heures passées sur le dos du chameau, nous pouvons passer a la deuxième étape : Jodhpur.
J’ai toujours trouvé que les appellations type « la ville bleue » décevante. Parce que oui, certains bâtiments sont d’une couleur, mais cela ne transparait pas vraiment sur l’ensemble de la ville. Ce n’est pas le cas de Jodhpur, qui elle, est complètement bleue. Une ville qui semble mener son chemin, sans trop se changer pour les touristes (et tant mieux), s’apprécie pour ses petites rues étroites, sa place du marché complètement anachronique (on se croirait en 1950) et ses vues de toits plats à perte d’horizon. Au dessus de la ville, tel un paternel, le fort trone et semble s’envoler quand vers 20h, la nuit se fait plus noire et l’éclairage s’enclenche.
Convaincu par un groupe de canadiens rencontrés au détour d’un resto nous prenons l’avion pour le plus minuscule trajet de notre vie. 250km plus loin, Udaipur et son lac romantique nous tend les bras. Nous atterrissons dans une petite guest house avec un patron musicien et des clients en clin au hippisme léger. Un australien d’origine indienne m’aura ainsi dit au moins 8 fois « cool, dude » en une seule conversation. Mais c’est vrai que c’était cool.
Retour sur la ligne vers l’ouest pour Pushkar, une petite ville devant sa notoriété à son lac sacré. Pellerins et touristes en pagaille sont au rendez-vous pour trainer autour de cette étendue d’eau calme et plutôt jolie. Ce qui (nous) choque plutôt, c’est la maestria a mettre en place un plan machiavélique visant a nous séparer et nous faire prier (pour tout le monde, hein, on mégote pas), puis a nous demander clairement une belle somme d’argent. Il aura fallu moins de 2 minutes 30 pour cela et même si nous nous en sortons avec un dommage minimum, ce type d’extorsion et de chantage céleste a eu tendance a me déplaire fortement. Ca et les samosas du train pris la veille qui ont réussi a me rendre presque malade pour la première fois du voyage.
Dernière étape du Rajasthan, Jaipur en est la capitale et nous est décrite comme la porte d’entrée majestueuse vers l’état royal de l’Inde (oui, les auteurs du Lonely sont des poètes). Toujours est il que cette dernière étape fut sans doute celle qui nous a le moins plu. Cette ville « rose » est pour le coup une petite arnaque (les bâtiments de la vieille ville tirent vers l’orangé) et ces grandes artères aux bazars à perte de vue ont eu du mal a nous charmer. Il a fallut s’écarter de la Pink City pour rejoindre une horde de primates dans le Mokey Temple, pour retrouver une grande bouffée d’optimisme. Complétement dans les montagnes ce temple vaut assurément le coup d’oeil.
The video cannot be shown at the moment. Please try again later.
The video cannot be shown at the moment. Please try again later.
5 commentaires
Toujours quelques très beaux bâtiments ! Malgré les petites arnaques classiques pour ce genre de voyage !
Ces photos sont particulièrement belles ! C’est un Lama qu’on voit devant la maison ? J’en veux ! ;)
je suis pas sur de voir de quelle photo tu parles. Mais je crois pas que ce soit un lama…
Avant dernière photo, sur la droite… Ou alors une chèvre à oreilles basses et haute sur pattes…
oui, c’est bien une chèvre (indienne) ;)